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Rune aka Run Until Nightmares End

Rune aka Run Until Nightmares End

Rune vit, peint, travaille sur l’île de Java, en Indonésie, son nom est l’acronyme de ses combats et de ses rêves. Venant d’une famille pauvre, il a tout fait pour s’échapper de sa condition et vivre mieux. Aujourd’hui il tient un magasin de matériel de peinture et profite de son temps libre pour peindre.

Bonjour Rune, tu habites à Yogyakarta, en 2005 tu as feuilleté un magazine de graffiti et ça t’a intéressé. Depuis tu as commencé à peindre. Et ton nom veut dire « Run Until Nightmares End» (« cours jusqu’à ce que les cauchemars s’arrêtent »). Pourquoi avoir choisi ce nom, est-ce que tu vis un cauchemar, est-ce un message d’espoir ?

C’est l’espoir, ma famille est pauvre. Le graffiti représente un nouvel espoir sans limite pour que je puisse m’exprimer même si je ne suis pas riche.

Quel âge as-tu ?

J’ai 34 ans maintenant.

Est-ce que tu dessinais avant de pratiquer le writing ?

Oui le dessin me plait depuis que je suis enfant. Et quand j’étais adolescent j’allais peindre autour de la ville.

Qu’est-ce que tu recherches quand tu crée des lettres ?

Je cherche le challenge, j’essaie différents style pour que cela soit bien.

Tes inspirations viennent du 123K, MSK. Comment ça se traduit dans tes productions ?

Je m’intéresse plus à la régularité quand ils font des lettres, elles sont toujours nouvelles et elles déchirent.

Est-ce que tu as le temps de faire des toiles, des sculptures ?

Oui j’essaie mais c’est plus une expérimentation. Je reste focus sur peindre dans la rue.

Le writing est arrivé en Indonésie en 1990, peux-tu nous en dire plus ?

La date exacte, je ne sais pas. Mais tout est arrivé avec l’utilisation du graffiti dans les arrières plans des clips de Hip-hop.

La scène graffiti est-elle importante dans ton pays ?

Oui elle est très vaste, surtout sur l’île de Java. Il y a beaucoup de writers impliqués.

Quelle est la position de la loi sur le graffiti dans ton pays ?

Dans ma ville il me semble que le gouvernement est plutôt clément à ce sujet. Du moment que l’on ne détériore pas le mobilier urbain, ça passe.

Comment les gens perçoivent-ils le graffiti ?

Ils sont plus ouverts maintenant. Ils le voient comme faisant partie de l’Art.

Tu es membre d’un crew et vous avez un magasin, comment l’idée est-elle venue ?

Nous n’avons pas pensé à ça vraiment, on a notre magasin depuis longtemps. On veut avant tout faciliter l’accès au matériel de peinture pour les clients.

Peux-tu nous en dire plus sur ton crew ?

Pour moi mon crew c’est plus que ça. Nous sommes une famille.

As-tu un mot pour terminer ?

Toujours être optimiste dans tout ce que tu fais.

Plus de photos : https://www.instagram.com/rune_hsk/?hl=de

Traduit par Sarah Gozzi.

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