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Balance ton bar : plusieurs personnes droguées au GHB à leur insu s’organisent via des associations

Balance ton bar : plusieurs personnes droguées au GHB à leur insu s’organisent via des associations

https://www.instagram.com/p/CWS2oi4gb93/

Depuis plusieurs semaines, les témoignages affluent en France et en Europe sur le compte Balance ton bar. En soirée, dans les bars et les boîtes de nuit, des femmes sont droguées à leur insu au GHB. Certaines sont agressées sexuellement par la suite. Les associations féministes appellent les patrons d’établissements de nuit à réagir.

Il y a déjà plusieurs semaines, le hashtag #doublepeine alertait sur les (mauvais) traitements des plaintes déposées à la police en cas de harcèlement et de violences sexuelles. Aujourd’hui, plusieurs associations relaient des témoignages de femmes ayant été droguées au GHB à leur insu dans des bars et des boîtes de nuit sous le hasthtag #balancetonbar.

Le départ de flamme s’est fait à Bruxelles. Début octobre, plusieurs femmes disent avoir été droguées dans deux bars du quartier étudiant d’Ixelles : le Waff et El Café. Elles présentent les symptômes typiques d’ingestion de GHB, surnommée “la drogue du violeur”. Des témoignages qui visent en particulier certains employés de ces établissements, barmans pour la plupart. Mi-octobre, un compte Instagram se crée pour récolter les témoignages des victimes, Balance ton bar.

La plupart des victimes expliquent, avoir connu des pertes de conscience, des black out et des vomissements après un verre ou deux.

Certaines témoignent de : “sensation de lourdeur, grosse fatigue, vision qui se rétrécit. » « Je ne vois plus grand chose, tout est lourd et difficile. J’essaye de sortir du bar pour rentrer chez moi. Je n’ai plus aucune conscience à partir de ce moment-là” relate l’une des victimes sur le compte, qui rassemble 26 000 abonné.e.s.

S’ensuivent plusieurs manifestations, dont une grande marche de près de 1.300 personnes au cimetière d’Ixelles en soutien aux victimes de ces violences sexuelles le 14 octobre. Puis, le 12 novembre, le collectif féministe les Sous-Entendues créé le mouvement Balance ton Bar dans la foulée. L’action vise le boycott pour faire réagir “par le porte-monnaie” les établissements concernés.

“Il a fait sa petite affaire et m’a laissée là, dans les toilettes”


A Paris, plusieurs personnes relatent des faits similaires. Sur le compte Balance ton Bar Paris, Une jeune fille, mineure au moment des faits, raconte

“mes copines sont parties fumer une cigarette, j’ai décidé de rester garder nos affaires. A un moment donné, un homme vient s’asseoir à côté de moi, me parle, j’étais pas très réceptive et à partir de là, j’ai seulement des flashs. Il a posé sa main sur ma cuisse puis il m’a emmenée dans les toilettes. Je ne tenais pas debout. Il a fait sa petite affaire et m’a laissée là, dans les toilettes. Je ne me souviens d’absolument rien après. Trou noir.”

Les faits se seraient déroulés dans plusieurs bars de la capitale comme le Café Chéri à Belleville, les Petits Tonneaux à République, le Yoyo le club du palais de Tokyo, le Rosa Bonheur sur Seine….

Une enquête est actuellement en cours, suite aux neuf plaintes déposées au commissariat du 18e arrondissement.

De son côté, l’association Consentis réclame la mise en œuvre de dispositifs de prévention. Elle propose des actions comme la formation du personnel ou la création d’affiches et de flyers.

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