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Punk is not dead le dernier pogo de la Macronie

Punk is not dead le dernier pogo de la Macronie

Cette semaine les députés macronistes ont voté contre l’instauration d’un repas étudiant à 1€. Comme s’ils ne devaient pas déjà affronter le peuple presque entièrement uni contre eux. Quand le cynisme confine à la bêtise politique, on voit apparaître une sorte d’attitude no future que ne renierait pas le mouvement punk. Mais là où les punks ont toujours œuvré pour un monde débarrassé des hypocrisies, les nihilistes de la Macronie sont l’incarnation du mensonge.

Le côté punk de la Macronie est assez rarement remarqué alors que, dans le genre no future on fait pas mieux à l’Assemblée. Illustration cette semaine avec le repas à 1€ pour les étudiants. Il était impossible d’être contre après avoir vu les files d’étudiants, inédites par leur ampleur, devant la distribution de nourriture.

Conciliabule de (re) jetés de la Macronie

Pour expliquer le rejet de la Macronie de ce repas à 1€, on peut imaginer une conversation entre députés de chez eux:

– Bon, avec les retraites, on a à peu près les trois quarts de la population contre nous. Il y a deux millions dans la rue et plus encore en grève. Même la télé n’arrive plus vraiment à présenter la grève comme une prise d’otage. Que fait-on?

– Et bien, la jeunesse en général, et les étudiants en particulier, constituent le secteur le plus inflammable.

– Ha, très bonne idée! Vous avez une allumette?

Conversation apocryphe à la buvette de l’Assemblée

Et, hop, les députés foncent vers l’hémicycle. Aurore Berger, avec sa crête et ses rangers pourris, est à l’attaque. Elle est suivie de Gabriel Attal, avec ses chiens et ses cannettes de bière de chez Lidl. Oïe! Oïe!

Olivier Dussopt, habituellement si terne, s’anime et se met aussi à chanter: « On va tous crever ! On va tous crever! ». Il faut dire, ça lui fait du bien d’être rejoint par ses potes. Il se sentait un peu seul à pisser sur les passants. Un vrai rebelle ce Dussopt, il attaque les vieux dans la rue. Ses potes chantent aussi, « je suis la reine d’Angleterre et je vous chie à la raie ».

Ne pas diffamer les punks

Le parallèle s’arrête là. Les punks sont globalement des gens très décents à qui il ne viendrait jamais à l’idée d’attaquer des vieux ou des personnes à la rue. Et là où un punk aurait envie de foutre le feu à une banque, le macroniste préfère éventrer une tente de sans-abris. Il y a destruction et destruction. L’une est belle, l’autre infâme. La couleur de l’infamie revient à la Macronie.

Quand des punks font face à l’urgence du logement notamment par le squat, les macronistes font des lois pour expulser et emprisonner les pauvres. Ils rétablissent la prison pour dette qui avait disparu au XIXème siècle. La définition même du salaud.

« Assumer », le mot clef et creux de la Macronie

Surtout, les punks comme le reste de la population assument les conséquences de leurs actes. Alors que Aurore Berger et les siens sont catastrophés par le simple appel à regarder qui a voté quoi à l’Assemblée. Ainsi, le mot clef de la Macronie, « j’assume », prend un sens un peu particulier.

Il faut dire, l’exemple vient de la tête. C’est le sens qu’en avait donné Macron lorsqu’il se disait le responsable de Benalla. Il « assumait » toute la responsabilité, bien caché derrière toutes les protections que confère la Vème République au président qui est, littéralement, irresponsable juridique de tous ses actes.

Des centaines de milliers de Gilets Jaunes l’ont pris au mot. Au « qu’ils viennent me chercher », ils répondirent « on vient te chercher chez toi ». Macron a, de nouveau, « assumé » en se cachant derrière des dizaines de milliers de policiers et une répression judiciaire inédite dans ce pays.

Le faux pogo de la Macronie

Bref, Macron et les siens veulent danser le pogo mais surtout pas se prendre de coups. Pousser les autres pour les faire tomber ce n’est pas une danse, pas un pogo, juste un jeu de crevures.

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