La réforme qui rassemble contre elle tous ceux qui tiennent à leur retraite aurait-elle le même effet dans le rap français ? C’est une question que personne ne se pose, il est donc urgent d’y répondre. Suite et fin.
Pour la 1ère partie, c’est par ici.
Il y a eu du neuf depuis le début de notre sélection de saison. Entre temps, le gouvernement a déclenché l’article 49.3 pour faire passer en force la réforme, ce qui permet de contourner tout vote à l’Assemblée. Pour ceux qui ne voient pas du tout ce que cela signifie mais qui ont déjà eu un jeu vidéo une fois dans leur vie, c’est une sorte de cheat code d’invincibilité. Même si vous ne savez pas jouer, que vous prenez les décisions les plus stupides de la partie et que vous n’avez aucune stratégie, personne ne peut vous stopper.
Une fois n’est pas coutume, quelques artistes ont commencé à exprimer leur protestation sur les réseaux : Rohff, Booba, Jarod, Souffrance, Vicky R, Sat, Medine, Brav, Davinhor, Shone, Carson et sans doute encore d’autres au moment où vous lirez ces lignes. Même timing que les influenceurs ou Isabelle Balkany mais, que cela concerne l’autoritarisme ou la réforme elle-même, c’est déjà ça. Trêve de bavardages, place à la musique.
LES FAUTIFS
Comme nous l’a prouvé Ellie avec David de The Last of us, dans un monde cruel il est salutaire de se défouler sur ceux qui ne font qu’empirer la situation.
Les rappeurs ne le savent que trop bien. Si Mokless vise le patronat sur Bleu de travail (« comme tous ces gros patrons véreux qu’on a envie de traiter, pas assez d’expériences pour le boss, recruter des retraités »), la plupart concentre ses attaques sur les têtes de l’État. « L’Élysée cache un traitre, qui ne nous défend pas pour les emplois pour ma retraite et celle de mes rents-pa » lâchait Swift Guad sur Poussière de vie tandis que Kery James les apostrophaient directement sur Racailles : « vous votez les lois que les riches ordonnent, après le 49.3 plus rien ne m’étonne, on travaille plus mais on gagne moins, on cotise pour des retraites qu’on verra peut-être jamais ». Toute ressemblance avec des événements récents blablabla, purement fortuite, etc. D’autant qu’il avait déjà rappé 10 ans avant « c’est la crise, les gens sont dans la rue, font face aux élus, plus de retraite, plus de Sécu » sur Je revendique.
En creux, les évocations de manifestations voire émeutes si affinités vont dans le même sens chez Brav avec « je lève mon verre à la santé des ouvriers, des retraités, des mis de côté, des déçus, ces barricades place République sont que le reflet dans le miroir » (Olga) comme chez Soklak qui appelle un soulèvement de ses vœux : « plein de gens pensent qu’un de ces quatre ça va péter, bah faudrait peut-être que ça commence avant que je sois retraité… de toute manière même en charentaises j’irais militer » (Monde de Narvalo).
Mais la vraie Madame Irma reste Orelsan sur Manifeste où il adopte le point de vue d’une aide-soignante en manif : « elle m’explique que jongler entre un gamin et un SMIC c’est tout un art, faut savoir rentrer en mode survie, que ça prend du temps et de l’énergie d’être fauchée, devoir gérer un budget au centime près, d’être comme prisonnier du stress, la menace des huissiers derrière la tête, les découverts, les dettes, la peur de la boîte aux lettres, elle me dit que sa vie n’était déjà pas parfaite mais qu’en plus maintenant elle doit s’inquiéter pour la retraite et c’est pour ça qu’on est là, qu’on manifeste contre les fils de pute de l’État ».
Quant au plus actuel c’est sans surprise Kopp Johnson, qui place in extremis La Réforme 49.3 un clip entier (cf ci-dessus) sur le thème de la réforme. Après le tube viral Gilet Jaune, le type confirme qu’il est aux grèves et manifs ce que Vegedream était à la Coupe du Monde. Dédicace à la CGT en intro, revendications transformées en refrain, gimmick à base de slogans et comme le dit l’outro : « Macron, t’as merdé mec ».

UNE RETRAITE TROP MAIGRE
Le cas le plus répandu dans nos contrées. Logique que le rap associe souvent retraite et pauvreté : « le peuple cantonné à se coltiner les miettes, s’alcoolisant la tête, cotisant pour des retraites anorexiques » (Soklak – Politricard), « on travaille plus pour gagner moins, le changement c’est pas maintenant, tout augmente c’est indécent, intéressante, votre gestion des retraites » (D.Ace – Tensions sociales).
L’exemple de la figure maternelle qui galère revient aussi. On le trouve chez Remy sur Memento Mori : « maman, stp, dis-moi on fait quoi, on fait quoi, maman là ? T’as une vieille retraite et 2 loyers en retard, pour que tu sois bien, dis-moi on fait quoi ? ». C.Sen de son côté décrit un quotidien qui coche toutes les cases du bingo de la dépression : « ta mère a déjà tricoté des layettes et chaque jour de sa retraite, arpente le rayon mariage des Galeries Lafayette » (C.Sen – Le couloir).
Les années de travail sont mises en parallèle avec les faibles pensions pour bien souligner la joyeuse escroquerie. Doria évoque « un train de vie terrifiant pour une retraite terrible » (BooskaDo), Lucio Bukowski « une vie de chantier pour une retraite de 800 boules » (Quand les fils se voient), Davodka « regrette 1000 fois d’avoir donné sa vie pour une retraite minable » (Ca reste à boire), Anton Serra déplore le fait de « s’éprendre d’une retraite moins belle que l’usine que tu t’es marié » (Freestud). « Bouffés par le système, victime de cette société, à commencer par ceux qui vont se briser les gambettes au turbin, pour échouer la retraite » résume MC Jean Gab’1 sur Bouffés par le système. Lorea de son côté souligne le déséquilibre de l’équation, « l’entreprise t’a tout pris ta jeunesse et ton temps, 3 piécettes à 65 ans pour ta retraite, il faut que t’acquiesces, que tu sois content » (Système Travail), effectivement comme le disent les experts en économie : les calculs sont pas bons Kevin. En parlant de Kevin, Zek dépeint « les daronnes qui se brisent le dos dans l’usine Peugeot, qui auront ni la retraite, ni le lifting de Line Renaud » (Le début de la faim). Pour les curieux, c’est un son de 2014, Line avait déjà 85 ans, elle en a désormais 94 avec un lifting tout neuf et les daronnes dont il parle n’ont de toute façon jamais atteint cet âge-là. C’est le jeu.
Certains évoquent le triste sort de ceux qui ont été exclus d’entrée de jeu : « on construit pas sa retraite avec les aides de la CAF » (La Fouine – Hamdoulah ça va), « cet employeur qui te déclare 6 mois sur 30 piges, retraite à 60 piges, 4000 balles tu cotises » (Sefyu – Qui suis-je).
D’autres insistent sur la désillusion, comme Rochdi qui constate dans Le retour de l’aigle « j’aurai pas la retraite de Patrick Vieira, pas d’Aston Martin garé devant ma villa sur la Riviera ». Une déception bien résumée par Kamini : « tu as 65 ans tu touches ta retraite et tu te rends compte que tu t’es fait niquer, parce que t’es con » (Parce qu’on est cons). Ce sont ces petits détails qui permettent de comprendre la colère populaire parce que se faire traiter de con par Kamini c’est vraiment déprimant.
En conséquence, c’est également le pessimisme sur l’avenir qui se dessine chez Mac Kregor : « à l’horizon, je vois que des mères, une bande de futurs retraités en quête d’une pension solidaire » ( Tout pour la mif). Al vous fait vivre l’angoisse qui s’ensuit comme si vous y étiez : « le DEF de MEDEF c’est celui de Death Row, tu veux ton bien-être, c’est inopportun, il faut que la Chine importe ça c’est important, t’appréhendes la retraite parce que tu perds des points, faut que tu gères chaque euro le soir en sortant ». Précisons que le morceau s’appelle Anxiogène, il avait prévenu.
Heureusement d’autres proposent des solutions adaptées à tous les profils. Du disruptif « prêt à t’attacher à ton poste de travail 7 jours pour que nos retraites soient foolek » de Despo (Vendeur de nah nah) à l’éloge de la flexibilité par Swift Guad et son « ce que je ferai quand je serai vieux ? Je toucherai ma retraite et vendrai des 10E » (Poignée de punchlines 2.0). La start-up nation c’est aussi ça.

PAS DE RETRAITE POUR LES GANGSTERS
L’équivalent de « pas de repos pour les braves » mais ici ce n’est pas une gloire. Sur ce sujet les rappeurs sont souvent lucides. Ce qui fait vivre sur le moment n’est pas viable sur le long terme. « Tu vois des liasses épaisses comme des rouleaux de PQ mais parle pas de retraite ou de numéro de sécu » (Perso – Dezolation), « le biff parallèle c’est pas hallal et ça paye pas la retraite » (Despo Rutti – Quitte ou double), « tu sais que les gangsters n’ont pas de retraite » (Dehmo – Mauvais Timing), « rare sont les loubards à la retraite » (Melan – Loubard)… Au point que s’arrêter est impossible passé un certain stade : « y’a pas de gangster retraité, ça se fait péter et re-péter tellement vite qu’on a même pas le temps de regretter » (Salif – HLM Story).
De manière tristement réaliste, la prison est vue comme une version parallèle ratée de la retraite dans ce genre de cas. Un régime pas super avantageux : « pour leur retraite, juste une peine de prison de 5 à 18 piges » (Geule Blansh – Générique 2 fin), « bosser dans la braque pour une retraite en zonz » (Rohff – Pétrole). La prison centrale de Clairvaux spécialisée dans les longues peines semble très prisée : « la retraite à Clairvaux j’ai pas envie non, j’ai pas envie » (Chily – Paris), « y’a pas de retraite à Clairvaux » (Leck – Genesis), « je t’ai déjà dit, nous on cotise tous pour la retraite à Clairvaux » (Mister You – Comment t’expliquer), « je t’ai déjà dit on se cotise tous pour la retraite à Clairvaux » (Mister You – 11.43). En effet il l’avait déjà dit. Attention, à ne pas confondre avec la Résidence des lacs de Clairvaux, un EHPAD accueillant les personnes âgées dans un cadre bucolique.
Mais l’incarcération n’est pas une fatalité. Tout n’est pas perdu, le truand a droit à une autre option phare : la mort violente. Ainsi Le Rat Luciano affirme « beaucoup d’entre nous n’atteindront jamais la retraite et ça désole » (Dans la peau de Tony) pendant que Dry met en garde « n’attire pas trop l’attention parce que la retraite sera pas longue si tu meurs d’une balle avant d’entendre le bruit du canon » (Fallait le faire).
Bref comme le synthétisait Rohff dans 1er sur le ghetto : « les congés c’est plonger, la retraite c’est de se faire plomber ». Toujours lire les petites lignes en bas du contrat.

LA RÉSIGNATION
Plus discrète, mais c’est une attitude bien présente ici et là. On retrouve le sentiment que la vie active est un fardeau qu’on lâche trop tard : « quand je serai libre c’est quand je serai en retraite » (Leblack – Je me demande). Ce n’est que le début.
Certains mettent en avant la dureté voire le sacrifice que cela exige. Comme Al sur Parole d’homme (« à l’heure où chacun se démène pour assurer sa retraite ») ou Sniper sur 35 heures (« taffer ça fait chier, taffer, nan, taffer, faut des points pour la retraite, taffer, même si le patron me maltraite »).
D’autres, par prudence, exposent le besoin impératif de pouvoir intégrer le système pour assurer les vieux jours. C’est ce que Grain 2 Caf appelle de ses vœux dans Le syndicat : « je veux pouvoir déclarer toutes mes recettes, cotiser pour ne pas dealer plus tard en maison de retraite ». Nakk assume pleinement le décalage sur Altitude (« je cotise pour ma retraite, pendant que les autres se marrent en trench-coat »), de même qu’Alkpote sur En douceur (« mes O.G cotisent pour leur retraite loin du show-biz »).
Les plus prévoyants n’oublient pas de ne compter que sur eux-même : « tout s’achète même la retraite, j’aurai du biff demain peut-être » (Bunk – Tout s’achète). Sur Demain JeanJass confirme rester sur ses gardes : « j’ai toujours un plan, je mets de té-cô pour ma retraite et pour tes implants ». On rappelle qu’en Belgique la retraite passera à 67 ans en 2030 et que le tour de poitrine moyen des femmes du pays est de 80A. Malheureusement, une seule de ces informations est fausse.
Quand les descriptions prennent un peu de hauteur, c’est encore pire. En son temps Fabe évoquait l’absence de happy end à sa façon : « l’argent que t’as pas, tu t’en bats, le taf t’abat, joue ta retraite dans un bar-tabac, en espérant qu’un jour tu partes là-bas, ailleurs » (L’argent facile). Pour les amateurs de bonne humeur ce ne sera pas vraiment mieux du côté de Mourad de La Rumeur sur Je me fais vieux : « je me fais vieux et ça me fait mal de voir ce que je laisse, des commerces qui perdent leur enseigne, des mouroirs pour les bêtes que nous sommes, des points de retraite pour les futures bêtes de somme ».
C’est assez rare mais il arrive que la lucidité s’applique à l’industrie du disque. JP Manova en parle sans détour sur Pas de bol : « rapper ne fait pas cotiser pour la retraite, mieux vaut coffrer et ne pas claquer toute la recette ». Plus désabusé, Leck s’exclamait « rap français mon cul tu finis pas ta retraite au Qatar » sur Triumphal. Apparemment tout le monde n’a pas eu le mémo.

CEUX QUI NE CROIENT PAS AU CONCEPT
Ils sont nombreux, et leurs raisons aussi. Évidemment la pénibilité d’une vie de labeur ne fait fantasmer personne. « Parait que c’est la life de taffer toute sa vie pour une retraite, j’ai vu les anciens faire, si tu savais comme ils regrettent » signale Lacraps sur Kelis (c’est le titre du morceau, Lacraps n’est jamais monté sur Kelis, en tout cas pas publiquement). Davodka n’est pas plus séduit par cette option dans Au bout du goulot : « me casser le dos jusqu’à la retraite non pas question ».
Cela ne s’arrange pas si on prend en compte le rapport à la hiérarchie dans le monde du travail : « je peux plus taffer pour quelqu’un, on est plein dans mon cas, je financerai ma retraite en dealant de la came dans ma cave » (Despo Rutti – Orgueil Game). Sur Péter les plombs Sam’s synthétise ce rejet en allant droit au but, « le chantier, les patrons, cotiser la retraite, ma gueule moi je suis pas là bas ».
L’autre argument de poids c’est que beaucoup préfèrent accéder à tout le plus vite possible sans devoir attendre de se faire exploiter. Il en va ainsi pour Mac Tyer dans Le loup solitaire : « je veux mes sous, j’m’en fous de ta retraite, je suis pas ton esclave j’investis dans mon bled ». Still Fresh va plus loin dans Jeune Entrepreneur en déclarant « même si j’avoue je sais pas de quoi est fait demain, j’ai refusé leur salaire de misère, compter sur la retraite je pourrai jamais m’y faire ». Même lorsque la précarité guette, certains la préfère à la servilité. Et aux bas salaires, ça compte aussi.
L’indépendance économique revendiquée est totalement contraire à la routine du travailleur pauvre lambda. Souvent la retraite est associée aux aides de l’État, vues comme de la charité insuffisante. D’où cette sortie de Dosseh sur Gangnam Style trap remix (« ils tapent des coffres, esquivent la hass, fuck les aides sociales et le bif de la retraite »). Idem pour Kalash Criminel et Kaaris sur Balistique (« fuck la retraite, fuck le SMIC, la liasse fait craquer l’élastique »).
Il arrive même à l’occasion d’avoir un parallèle plus précis entre les deux modes de vie. Concernant Ruskov, il a l’impression d’y perdre au change : « je me sentais mieux dans l’illégalité, beaucoup moins de stress, beaucoup moins de pression, beaucoup plus d’oseille dans les poches, là, j’ai les poches vides, soit disant pour épargner ma retraite, je les crois pas ces fils de traîtres, va voir là-bas comment ils te traitent » (Ivresse). Pour le stress ça peut sembler saugrenu mais pour les fils de traîtres c’est plutôt bien vu.
En parlant de fils de traîtres, c’est à nouveau la défiance envers les institutions qui alimente le raisonnement de Lacrim. « Non l’État, moi j’en veux pas de votre aide, en plus je sais que je suis déjà baisé pour toucher la retraite » précisait-il. En sachant que le morceau s’appelle Pourquoi j’aime pas la France, c’était plutôt logique. D’autant qu’il a affiné plus tard sa vision : « ma retraite c’est 3 balles dans la tête ou bien le Brésil » (Freestyle de rue Acte 4). Du coup les 43 annuités n’ont rien à foutre là, ça se tient. VII était plus généraliste mais pas moins radical sur La mort d’un monde : « vos banques, vos retraites, vos systèmes en faillite, votre libéralisme qu’on attaque et rejette, vous ne faites plus recette alors laissez tomber ».
Ne pas dépendre d’une retraite peu élevée voire incertaine est aussi présenté comme une façon de prendre sa vie en main. C’est ce que sous-entend Sneazzy sur Okkk (« on n’attend pas la retraite pour se demander qu’est-ce qu’on va faire »). Sadek enfonce le clou dans Roulette Russe 8 : « t’aurais préféré que je vive comme un Sims, partir à la retraite et me faire offrir un pin’s »merci pour tout » ».
Enfin, n’oublions pas les sages qui, loin de la folie des hommes, savent où sont les vraies priorités, comme Eloquence : « je cotise pour la teille-bou, pas pour ma retraite » (J’suis die).

LA RETRAITE DE RÊVE
Après toute ces énumérations pas folichonnes, place à l’évasion.
Certains veulent simplement de l’oisiveté et chacun a sa préférence. L’Algérino sur Mal Barré se concentre a des besoins assez simples (« je me vois retraité en fumette »). Orelsan n’en demande pas trop non plus sur Différent : « mes idéaux, c’est de prendre ma retraite après avoir percé, passer le restant de mes jours à mater des films de karaté ». Idem pour Shams qui nous rappelle ses bons goûts musicaux sur Gobelet Dance : « si le ciel faisait les choses biens, j’aurais une grosse retraite sur une plage en écoutant du Three Six ». Détente, cinéphilie et musique, un joli programme.
Abordons maintenant la localisation. « L’objectif : une belle retraite au soleil » insiste Sam’s dans Pas de paix. C’est le mot d’ordre le plus partagé. Kikesa vise les US sur 2020 (« prendre ma retraite à LA comme Grant Hill »). Sadek voit plus loin : « prendre ma retraite au Panama » (Pina Colada). Eloquence veut plutôt renouer avec ses racines sur Cosa Nera (« retraite dorée à Dakar ou à Kribi »). Marbella reste populaire pour des raisons qu’on ne détaillera pas ici : « on veut la retraite sous les palmiers de Marbé » (Bakyl – Gringo), « je veux une retraite à Marbella » (Ninho – MILS 3). Doc Gynéco, lui, avait des goûts plus accessibles : « je cotise pour ma retraite à Amsterdam » (Une affaire de famille). L’Union Européenne avant tout.
