Le terme “afro-dance” semble être apparu vers 2017 et a lancé une mode. Cette danse a permis d’évoquer rapidement plein de styles différents mais aussi traditionnels du continent africain. Cependant, ce terme ne fait clairement pas l’unanimité.
L’Afro-dance et les réseaux sociaux.
Les réseaux sociaux tels qu’Instagram et TikTok semblent avoir joué un rôle important dans la popularisation de l’afro-dance. Le hashtag #afrodance a rassemblé les danses les plus variées d’Afrique et de la diaspora, qu’elles soient de rues ou de clubs. Cela a permis à un public plus large de découvrir et d’apprécier les différents styles de danse africaine.
Ces réseaux sociaux ont contribué à la globalisation de cette danse grâce à leurs technologies de l’information et de la communication. Tout cela a facilité la diffusion rapide et à grande échelle de cette danse. Cette surconsommation des réseaux ont permis aux cultures de se mélanger et de s’influencer mutuellement.
Cette exploitation commerciale des danses africaines peut nuire à leur valorisation culturelle et leur respect. Cela peut entraîner une perte de l’authenticité et de la signification culturelle des pratiques populaires. De plus, cela peut également conduire à une homogénéisation culturelle. Le marché de la danse transforme toutes ces danses venant d’Afrique en « produits standardisés ».
« Afro-dance », un terme problématique ?
L’appellation « danse africaine » devenue « afro-dance » pose problème pour certains du milieu. En effet, « l’afro-dance » semble être un véritable « fourre-tout » où l’on intègre toutes sortes de danses tendances ou traditionnelles venant d’Afrique. Le stéréotype et la généralisation sont souvent utilisés. Cela peut conduire à une mauvaise compréhension de la diversité culturelle en Afrique.
Ces stéréotypes peuvent être nuisibles car ils réduisent la diversité culturelle de l’Afrique à une seule catégorie. Ils peuvent conduire à une mauvaise compréhension et à des préjugés. En outre, ces stéréotypes peuvent également conduire à une appropriation culturelle inappropriée et à une exploitation économique des artistes africains.
Les traits attribués à la danse africaine par les occidentaux ont fait l’objet d’une appropriation par différents acteurs, autant occidentaux qu’africains, danseurs, chorégraphes, publics, médias ou instances politiques. Ils ont intégré, transformé, valorisé, utilisé économiquement et culturellement cette image. Cela a conduit à une représentation stéréotypée de la danse africaine qui ne reflète pas la diversité culturelle de l’Afrique.
Équilibre et Enrichissement dans l’Afro Dance
Les personnes qui s’inspirent d’autres cultures peuvent être perçues comme spoliatrices, et ce phénomène continue de faire couler beaucoup d’encre. Cependant, il est également souligné que les transferts, les emprunts et les influences ont toujours été une partie importante de la construction et de la recomposition des communautés humaines à travers l’histoire. En fin de compte, il semble que le défi est de trouver un équilibre entre l’inspiration et le respect pour ces traditions, tout en évitant la spoliation ou l’appropriation inappropriée.
Si les individus prennent le temps d’apprendre et de comprendre les différents styles et leurs origines culturelles, cela peut au contraire enrichir leur connaissance de la culture de chaque pays d’Afrique.
Cela peut être fait en apprenant et en partageant les histoires et les contextes culturels des danses, en donnant du crédit aux créateurs et aux praticiens de ces danses, et en évitant de les utiliser de manière irrespectueuse ou inappropriée.