Dix ans à chercher sur la planète quel est le…
Tourné vers l’avenir dans un train à grande vitesse, avez-vous conscience du drame qui se joue derrière vous Monsieur Macron ? Il semblerait que vous ayez oublié le principal ; Marianne est en larmes.
Ils ont fait couler les larmes de Marianne. La Marianne du 13e arrondissement. Méchante blague ou geste hautement politique ? « Entre les deux, mon général. » Cette intervention renvoie à la définition même du Street Art, un art très sérieux qui ne l’est pas. Un art caricatural comme celui de Charlie Hebdo que notre président a défendu avec vigueur devant le monde entier au nom de la liberté d’expression à la française. Un art du peuple, de la rue, qui choque, interpelle, un art de comptoir qui n’a pas son pareil pour refléter l’âme d’une ville, d’un pays, de son imaginaire, un art en prise directe avec nos humeurs.
Avez-vous conscience du drame qui se joue derrière vous, Monsieur le président ? Bien campé derrière votre bureau, tourné vers l’avenir dans un train à grande vitesse, quatre heures de sommeil par nuit et toujours le sourire, la start-up nation, ce pognon de malade… Il semblerait que dans votre course folle vous en ayez oublié le principal, ce qui fait de nous un peuple uni, solidaire, fière, toujours prêt à s’engager. Savez-vous le drame qui se joue derrière vous, Monsieur le Président ?
Tournez la tête Monsieur le Président
Marianne pleure, Marianne est en larmes. Votre surprise n’est pas feinte : « Comment, moi qui consacre ma vie et toute mon énergie à la France ? » Vous ne percevez sans doute pas la dimension du drame qui se joue au-delà de votre regard. Pouvons-nous vraiment vous en vouloir ? Cette capacité à « voir » ne s’apprend pas dans les lieux du pouvoir mais dans la rue, les quartiers, les villages, sur les ronds-points. Comment l’auriez-vous acquise, votre parcours étant -une succession de bonds en avant pour accéder au pouvoir : ENA, inspecteur des Finances, banquier d’affaire, ministre de l’Economie, président du mouvement En marche ! président de la République. Où sont les lignes brisées, les dérapages, les ouvertures qui permettraient dans ce parcours lisse et rectiligne de comprendre le quotidien de vos citoyens ? Rassurez-vous, vous n’êtes pas le seul, tous les dirigeants de la sphère économique et politique sortent du même moule !
La fonction de président dans le contexte international, européen, national n’est certainement pas donnée à monsieur-tout-le-monde, mais vous en avez choisi la charge et votre rôle est d’envergure : faire entrer la France et l’Europe dans le XXIe siècle. La tache relève du miracle. Si le peuple est épuisé par la Covid-19, la course folle du néolibéralisme l’avait déjà pris à la gorge. Regardez Marianne, Monsieur le président, et prenez conscience du désastre qui nous guette. Prenez les bonnes décisions pour sortir de votre bulle élyséenne, changez de cap, stoppez cette folie qui incite à surenchérir sans cesse sur la sécurité, la répression, l’absence de dialogue. Dégagez-nous un nouvel horizon. Faites confiance à votre peuple qui veut l’unité, le dialogue, la solidarité, malgré les mauvaises langues qui veulent vous convaincre du contraire. Séchez les larmes de Marianne, Monsieur le président, redonnez le sourire à notre symbole national et rendez-lui sa liberté, elle est assez mature pour l’utiliser à bon escient.


Dix ans à chercher sur la planète quel est le meilleur endroit pour vivre et comment. Quelques dommages collatéraux et à trente ans un changement de cap qui m’a fait comprendre le dessous des cartes en termes d’économie et de politique. Passionnant. Un retour aux sources depuis dix ans qui ne me laisse plus le choix sinon de renverser la table . Maxime : « Ne jamais lâcher l’affaire. »