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Danse & Débat #7 : Danse hip-hop et réseaux sociaux. (Part 1)

Danse & Débat #7 : Danse hip-hop et réseaux sociaux. (Part 1)

Après la télévision, c’est autour du smartphone qu’on a décidé de faire tourner la vie. Les réseaux sociaux (Youtube, Instagram, Tiktok, Facebook…) sont un flot incessant d’images. Et la diffusion de la danse (« hip-hop » notamment) en continu en « scrollant » nos écrans est devenu quasi-inévitable.

Une tendance des réseaux sociaux établie

Il est important de rappeler qu’internet et les réseaux sociaux sont des outils de diffusion et non de constitution des savoirs.

Dans la danse hip-hop, le savoir passe par la maîtrise de la capacité de raisonner, de maîtriser le langage de la danse et ses concepts.

Aujourd’hui, notre époque est synonyme de progrès à tout point de vue. Elle fournit une consommation sans fin des événements hip-hop, notamment des battles qu’on retrouve pratiquement chaque week-end en Europe. Les vidéos sont par la suite relayées par la communauté via leurs « story » puis sur les réseaux sociaux des organisateurs.

C’est une des grandes réussites des réseaux sociaux et l’invention du smartphone. Ils ont réussi à imposer leurs styles à notre société. Le visuel est devenu prioritaire sur le contenu et relayé par l’image.

Ces enchaînements d’événements sont tellement installés que ne pas suivre le mouvement signifie être contre l’époque.

On s’aperçoit que tous les événements « phénomènes », choisis par la majorité des danseurs(ses) étant eux-mêmes leur propre média, le sont en fonction de leur « teneur en modernité ». Cela crée une « modernité », une sorte de système devant lequel il faut « s’incliner ». Ne pas être dans la tendance voulant dire être obsolète.

La « tendance » est en quelque sorte le mythe du progrès à une échelle infime. De plus, elle est autoritaire : si vous n’êtes pas « tendance », il vous sera difficile de s’imposer dans le milieu.

Danse hip-hop, réseaux sociaux, publicité et économie: le nouveau « progrès »

Ces images et ces contenus, supports de communication et publicité de soit même, est en partie lié à l’émergence de l’économie de marché de la danse hip-hop.

Prenons le cas dans un de nos précédents articles. Les battles, les stages et autres événements illustrent bien la génération d’une monétisation dans la danse hip-hop.

Avec la popularisation de l’usage des réseaux sociaux, certains événements entrent dans l’optique d’atteindre un public plus large. Non plus pour satisfaire la communauté dans une avancée de la culture mais pour satisfaire les exigences réelles et historiques de l’économie de marché, ou encore des « Vues ».

C’est un réseau. La pensée de la masse fait le système. La quantité d’événements qui sont organisés aujourd’hui est considérée comme le synonyme de « progrès » dans la culture.

Par conséquent, la quantité engendre la rareté de la qualité. Remporter un événement ou le juger semble se fondre dans la masse des réseaux. Toutefois, cela répond aussi à donner de la place à « tout le monde »…

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