pixel
Now Reading
LA CULTURE DU XXIe SIÈCLE : Année 0

LA CULTURE DU XXIe SIÈCLE : Année 0

Où s’arrête, où commence la culture du XXIe siècle ? Quelles voix/es portons-nous à travers HIYA ? Quels récits ont été, sont et seront les nôtres ? 

Propos recueillis par Sara Mychkine

Il y a quelques semaines, on s’est rassemblé.e pour faire émerger les feux qui nous animent, la poussière construisant nos squelettes et les horizons que l’on cherche à mettre à portée du regard dans ce bordel de rages, de beautés et de forces qu’est HIYA, le média de la culture du XXIe siècle.

Et parce que nos voix/es se nourrissent des vôtres, parce qu’il faut laisser des traces, parce que le silence ne nous protégera pas, on vous laisse nos éclats, nos fragments, nos orages pour nourrir le regard, la pensée du ventre et les pulsions de vie encore muettes sous le sang :

« Faut refuser d’entrer dans la logique capitaliste, diffuser les idées

Au lieu de les regarder être récupérées »

«  Conserver la pluralité de nos voix tout en nourrissant nos singularités

Comme porter les voix de 

Tou.s.tes ceux.celles qui sont les nôtres

Dans un rythme qui nous est propre »

« L’idée/la notion de collectif/création collective est profondément hip-hop

  Elle est au coeur de HIYA

C’est rejoindre la notion de transmission, vouloir faire école »

«  Pour créer un mouvement, il faut des croisement, croiser les cercles, les mondes

S’il n’y a plus de grands mouvements artistiques,

C’est parce qu’on n’a plus de lieux qui puissent abriter les braises, l’ébullition

Comme La Colonie

Théoriser, c’est bien mais il faut fabriquer

Créer des bibliothèques, des tables rondes, des expos

Un lieu pour aller à l’encontre de l’instrumentation de nos savoirs-faire

et savoirs-être 

sans qu’on puisse en récolter les fruits »

« Les contre-cultures sont toujours récupérées par la culture dominante

Faut les rattacher à leurs ossatures, se rassembler et se demander surtout : 

Qu’est-ce qu’on essaye de raconter ? 

Quelles sont les choses communes, les valeurs communes autour desquelles on se rassemble pour faire mouvement ? »

« Aujourd’hui, on est en attente

Quelque chose est en train de naître

Des cultures punk, hip-hop, afro-punk de terrain

On ne se définit plus seulement comme activistes ou créateur.ice.s 

Mais comme activistes et comme créateur.ice.s

Dans l’idée de transmission, le culturel est profondément politique »

« Dans le hip-hop comme dans les contre-cultures, y’a toujours la volonté 

De créer des contre-mythologies

Re-créer des mythologies pour créer du sens dans les espaces que l’on occupe,

Pour réparer ce qui nous a été enlevé auparavant

Ce qu’il nous faut, c’est des récits par nous-même, proposer d’autres prismes, 

Des alternatives narratives »

« On n’est pas seulement en opposition mais en proposition

Faut qu’on laisse des traces de nos questionnements, de nos interrogations,

de nos tâtonnements

Pour que le mouvement continue,

qu’il puisse être repris par les générations suivantes

Aujourd’hui, d’autres formes se créent mais elles sont encore prises dans une 

culture stagnante

Faut qu’on puisse être caisse de résonances, prendre le relais des artistes, amplifier leurs voix/es »

« Plus les choses sont définies, verbalisées, 

Plus ça peut prendre une dimension importante

C’est un work in progress / art in progress / culture in progress

On est là pour créer, faire des liens, construire des ponts

HIYA, c’est un exercice collectif »

View Comments (0)

Leave a Reply

Your email address will not be published.

Scroll To Top