Journaliste, ancienne Boxeuse de Haut Niveau Avant je cassais des…
Chose promise, chose due ! Les combattants du Bellator ont régalé le public, venu en masse, vendredi 6 Mai, soutenir ces gladiateurs des temps modernes. Depuis le temps que les fans attendent d’assister à un évènement de MMA de cette envergure en France… Retour sur cette soirée de folie !

PLUS DE 10 000 SPECTATEURS
Lors des deux conférences de presse organisées en amont, les combattants de l’hexagone ont promis d’assurer le show. Pour ravir les fans certes mais aussi pour montrer le niveau des Français, toujours en constante évolution. Et quoi de mieux que l’Accor Hôtel Arena de Bercy pour les faire briller ? La France a souvent mis en avant les arts martiaux dans cette salle mythique. Notamment avec le Glory, la célèbre organisation néerlandaise de KickBoxing ou encore avec Rick Roufus et Peter Cunnigham qui ont déjà combattu dans cette enceinte.

Plus de 10 000 spectateurs ont donc assisté à ce spectacle à l’américaine : grands écrans, lumières, musique et au milieu de l’arène, la cage à l’image de ces combats de gladiateurs à Rome. Les deux premières rencontres ont annoncé la couleur : deux KO impressionnants au premier round signés par Bourama Camara et Youcef Ouabbas.

UN SHOW TRÈS ATTENDU
Dans un format de 3 fois 5 minutes pour les combats hors main event, tout peut arriver à chaque seconde… tous ceux qui entrent dans la cage le savent. C’est donc au tour de Lucie Bertaud de s’élancer dans l’arène face à Katarzyna Sadura. L’ancienne championne d’Europe de boxe anglaise a fait parler sa technique de poings, percutant son adversaire avant de faire parler ses techniques de lutte en l’amenant au sol. La Polonaise n’a proposé aucune solution, proclamant ainsi la finaliste de Koh Lanta, les armes secrètes, vainqueur à l’unanimité des juges (29−28, 30–27, 30–27).

YVES LANDU, LE SHOWMAN DE BERCY
Ensuite, le célèbre son « Paris » du rappeur français Rohff retentit dans l’arène… pour laisser entrer Yves Landu « You Know ». Élu combattant de l’année 2020 grâce à un impressionnant KO genou lors de la première édition, le Français assure le show du début à la fin. En effet, opposé à l’Anglais Gavin Hugues, Yves ne lui a laissé aucune chance de s’exprimer, lui mettant la pression dès le début du combat. Que ce soit en striking ou au sol, Hugues s’est retrouvé démuni face au Français. Ce dernier en a profité pour infliger plusieurs coups de genou au foie en clinch à son adversaire. Puis est venu le coup fatal à savoir un coup de pied middle au foie signant la fin de la rencontre. Fidèle à sa réputation de Showman, l’ancien vice-champion du monde de Breakdance a ravi le public avec la démonstration de son art sous les applaudissements d’une foule en délire.

PREMIÈRE DÉFAITE POUR FABACARY DIATTA
Puis, carte préliminaire toujours, Fabacary Diatta affronte l’Anglais Jordan Barton. Certainement un des meilleurs combats de la soirée de part son intensité. Les deux étant invaincus, pas question de connaître la défaite ce soir là. Malheureusement, malgré une envie sans faille et une technicité solide, le sociétaire de la Atch’academy s’incline de peu par décision partagée (29−28, 28–29, 29–28). Après lui, Thibault Gouti, passé par l’UFC, remporte unanimement (30−27, 30–27, 30–27), un combat très engagé également face au Gallois Lewis Long.

Place à la carte principale, où le public est dynamisé par un TKO incroyable de Grégory Babène au bout de 30 secondes de combat. Une droite au menton couche son adversaire Mike Shipman sous les clameurs des spectateurs.

Davy Gallon, quand à lui, imite dans la foulée son compatriote avec une victoire retentissante grâce à un crochet droit qui touche à la pointe du menton son adversaire Benjamin Brander.

YOEL ROMERO, LE COLOSSE DE BERCY
Jusqu’ici la soirée tient ses promesses puisque les Français se sont quasi tous imposés par KO ou sur décision. Puis, vient un des moments forts de la soirée avec l’entrée de Yoel Romero, champion olympique de lutte à Sydney en 2000. Les fans du colosse cubain semblent impatient de le voir à l’oeuvre dans la cage. Il est opposé à Alex Polizzi. L’Américain a accepté de remplacer Melvin Manhoef, blessé suite à l’arrestation de trois cambrioleurs. Ce co-main event est très attendu et vire très vite à une sorte de démonstration de maître à élève. Romero, déterminé au centre de la cage, accélère à la fin du troisième round et couche l’Américain sur une droite phénoménale. Le Cubain célèbre sa victoire à l’extérieur de la cage avec le salut cubain légendaire, faisant ainsi lever la foule de Bercy.

UN MAIN EVENT DÉCEVANT
Enfin, le main event oppose Cheik Kongo à Ryan Bader pour une revanche tant attendue. Leur première rencontre s’étant soldé sur un no contest suite à un doigt dans l’oeil pour l’un et sur un uppercut pour l’autre. Ce combat s’est tout du long déroulé contre le grillage avec le Français bien moins affamé que l’Américain. Ce dernier a fait parler ses techniques de lutte et a su paré les sursauts d’envie du Sevranais au troisième round. Ryan Bader s’impose donc logiquement par décision unanime (50−45, 50–45, 50–45) dans un combat sans étincelles.

Indéniablement, le MMA et ses gladiateurs des temps modernes ont bel et bien leur place en France. La discipline se dessine un bel avenir et est en passe de devenir le futur sport référence en matière de sports de combat dans l’Hexagone. L’UFC, première organisation au monde, s’apprête d’ailleurs a posé ses bagages à Paris dès le 3 septembre prochain. Ce qui promet déjà de faire des émules…
Journaliste, ancienne Boxeuse de Haut Niveau Avant je cassais des gueules maintenant je casse des codes...