pixel
Now Reading
ARES 11 : Un show à l’Américaine on Fire !

ARES 11 : Un show à l’Américaine on Fire !

Un nouveau un show à l’Américaine a été proposé par l’Ares Fighting Championship, vendredi 20 Janvier au Dôme de Paris. La Fight card est davantage pimpée au fur et à mesure des événements. Des performances, des surprises et bien évidemment des KO, retour sur cette soirée riche en émotion. 

Un véritable show à l’Américaine a été proposé par l’Ares Fighting Championship avec un public de folie.

Un véritable show à l’Américaine

Plusieurs paramètres expliquent la suprématie, pour le moment, d’Ares sur les autres organisations françaises. À commencer par le rythme maintenu des prelims au main event. Aucune pause, pas d’entracte, pas de temps silencieux, tout s’enchaîne avec une certaine fluidité. Des sessions musicales entraînantes, des jeux de lumière sophistiqués. Et surtout la sauce qui monte avant chaque combat grâce aux deux combattants visibles sur grand écran exprimant leurs envies d’en découdre. 

Jordan a marqué plusieurs takedowns dominant son combat majoritairement en lutte.

En carte préliminaire, Jordan Zebo ( 4-0 ) s’est imposé face au Brésilien Caleb Nascimento ( 0-2 ) au terme d’un combat où la lutte a été privilégiée. « Le Fauve » touche avec un beau highkick au 2ème round suivi d’un travail efficace en low kick au 3ème round. Néanmoins, le combat a été ponctué de takedowns à l’initiative du sociétaire du MMA Factory. Malgré un gros travail de lutte, ce dernier n’a pour autant pas réussi à finaliser son travail au sol. Il s’offre tout de même une 4ème victoire pour tout autant de combats.  

Jordan Zebo veut déjà retrouver la cage et conserver son invincibilité.

Dernier combat de ces prelims, un duel que personnellement j’attendais fortement puisqu’il opposait Freddy Kemayo ( 1-1 ) et Mickael Groguhe ( 2-1 ) en catégorie poids lourds. Le premier signait là, à l’âge de 40 ans, son 2ème combat en MMA, s’imposant par TKO au 2ème round pour son baptème de feu. Les anciens savent et connaissent bien les qualités du kick boxeur, trois fois champion du Monde ( ISKA, WKF et WAKO ) et combattant au Glory. Oui mais voilà, le combat est allé très vite voire trop vite.

Mickael Groguhe remporte la victoire par TKO au 1er round en 1mn52.

Au début du 1er round, Freddy place un low kick puis tombe au sol. Il se fait littéralement rouler dessus par le pensionnaire de la Atch Academy. Après avoir réussi à se relever, Freddy est de nouveau amené au sol. S’en est suivi une pluie de coups forçant l’arbitre à stopper le combat. On espère revoir le sociétaire du Bingo Boxing Club rapidement dans la cage car comme il le dit si bien : «  Le dragon est vieux mais sa queue est toujours là pour frapper ! » 

Un combat de strikers sur le papier

Un Monsieur du pieds-poings ouvre le bal de la carte principale en la personne de Karim Ghajji ( 2-4 ) opposé à Ammari Diedrick ( 4-1 ). Fort de 12 titres mondiaux ISKA, Karim a marqué l’histoire du Kick Boxing français. Aujourd’hui, il est en pleine transition dans le MMA. Un combat de strikers sur le papier puisque son adversaire vient également de l’univers pieds poings ayant tous deux évolué dans l’organisation relevée du Glory. Au 1er round, « Gadjetboy » subit 2 takedowns suivi de 2 minutes de cage control qu’il gère sans grandes difficultés. À nouveau 2 takedowns à la faveur de l’Anglais au 2ème round malgré un bon travail de low kick du Français.
Au 3ème round, on a senti un Karim clairement monté en puissance, plus libéré, plus dynamique. Marquant de belles touches avec notamment un beau coup de pied retourné latéral qui envoie Diedrick dans les filets.

Le MMA une discipline tri-dimensionnelle

Oui mais voilà, se sentant dépassé en striking, l’Anglais a privilégié le travail au sol afin de gêner le « Boss2fin » sur la totalité du combat. Une victoire donc par décision partagée pour Diedrick. « Je me suis vraiment bien senti, confiant et à l’aise, au fur et à mesure des rounds. Mes combats antérieurs m’ont fait progressé surtout que j’ai accepté aux prémices de ma carrière MMA d’affronter des clients. » confie Karim avant d’ajouter «  Je comprends beaucoup de choses de combat en combat. Je me prends la tête à l’entraînement que ce soit en grappling, lutte et stand up MMA. »

La triple dimension du MMA exige une polyvalence : striking, lutte et grappling.

Beaucoup de champions pieds poings ont choisi la transition en MMA et ce n’est pas chose facile tellement c’est une nouvelle discipline à part entière. Terminée l’époque où chacun venait avec sa spécialité, aujourd’hui on fait du MMA. « Franchement je pense que dans un ou deux combats je pourrais prendre n’importe qui et faire des guerres sans merci. J’ai bientôt compris ce que c’était le MMA… à mes dépens certes. Maintenant, ce combat va me permettre de faire des réglages pour être davantage dynamique, marquer les points, impressionner le public, les juges et déstabiliser l’adversaire.» 

Fabiola Pidroni a brillé grâce à son background de judokate.

Les combats féminins en mode animal

Le premier combat féminin de la soirée a vu s’affronter la toute jeune Assia Miri ( 1-1 ) face à Fabiola Pidroni ( 5-0 ). Là aussi, en mode go fast ! Après seulement une minute de phase de striking pour Assia, l’Italienne, plus expérimentée, amène le combat au sol. Forte d’un background de judokate, Fabiola n’a laissé aucune chance de s’exprimer à la sociétaire du MMA Factory. Cette dernière n’a pu dégainer aucune arme sur un terrain encore hostile pour la jeune femme de 19 ans. Pidroni finalise alors en Ground and Pound et s’impose par TKO en 2mn25. 

Alexandra Tekenah, intransigeante, avait à coeur de marquer les esprits. Pari réussi.

Toujours chez les femmes, Alexandra Tekenah ( 3-1 ) est revenue en puissance depuis sa dernière défaite pour le titre : « La défaite a crée un monstre ». Et elle nous la joliment prouvé face à Levi Steedman ( 1-3 ). L’élève de Johnny Frachey décide de poser sa boxe dès le 1er round laissant moins s’exprimer son knockout power. Son travail de sapes en low kick lui permet de casser les assises de son adversaire qui privilégie le travail en boxe anglaise. Un bon game plan en soi face à une Steedman plus aérienne proposant une boxe plus technique qui a fait mouche à plusieurs reprises. Mais Alexandra encaisse et accélère au 2ème round, coinçant Levi contre la cage et balançant ses genoux incisifs qui auront raison de l’Anglaise après 2mn49 de souffrance.

https://youtube.com/shorts/THCcTwagRg8?feature=share

Un insatiable désir de performer

Et oui, il faut encaisser la foudre, ça frappe du côté de la sociétaire du NR Fight et cette capacité de KO n’est pas donné à toutes les féminines ! « Cette victoire fait du bien ! Même en termes d’exécution, ce système défensif qu’on a mis à exécution avec mon coach, ça fait plusieurs mois qu’on le bosse. Ce résultat me donne encore plus faim que ma défaite. » Désormais intransigeante avec elle même, Alexandra va travailler pour toujours s’imposer en patronne : « J’ai encore plus envie de progresser et fournir les meilleures performances possibles. Mon but est de créer un réel gap avec mes futures adversaires. » On notera le public totalement en feu pour Alexandra Tekenah et son entrée sur fond de musique techno qui a même saucé son adversaire. 

Faycal Hucin aurait aimé ramener la victoire d’une autre manière…

En seconde partie de main card, un choc nous laisse sur notre faim, celui entre Fayçal Hucin ( 13-4 ) et Pawel Biernat ( 3-2 ). Après une certaine confusion, le combat se termine au bout de 2mn15 où le sociétaire du MMA Factory se voit attribuer la victoire pour coup irrégulier. En effet, le Polonais a balancé un genou alors que Fayçal était à terre. Il faudrait voir le ralenti pour voir quelle cible a atteint ce geste car Hucin se plaignait principalement d’une douleur à son propre genou, l’empêchant de se relever. 

Le public bouillant avant, pendant et après le combat de Baki.

Un duel au sommet pour conserver l’invincibilité

Place au duel des invaincus entre Baysangur Chamsoudinov aka Baki ( 6-1 ) et Alexander Mikael Viana ( 9-1 ). Dès la première reprise, Baki prend l’ascendant sur un Brésilien dur au mal. L’intensité du 2ème round prouve que la Pantera Negra est déterminé à conserver son invincibilité malgré le sang qui s’écoule de sa blessure au crâne. Il parvient même à projeter la pépite du MMA Factory avant la fin du temps imparti. Le dernier round confirme la suprématie de Baki lui offrant une nouvelle victoire unanime devant un public acquis à sa cause. « Mes deux derniers adversaires étaient invaincus. J’ai prouvé que j’étais le meilleur des middleweight. Maintenant, je veux un combat pour la ceinture, un titleshot. » Les jours d’après, il défiera même Cédric Doumbe.

Surpris par le niveau de son adversaire, Baki aurait aimé insister sur son travail en striking.

Le public est toujours aussi bouillant pour le dernier combat avant le main event entre Amin « Fierceness » Ayoub ( 17-6 ) et Ghiles Oudelha ( 14-6 ). Le sociétaire du Bulgarian Top Team impose tout de suite un rythme soutenu enchaînant les low kick avec pour cible la jambe avant du Marseillais, de plus en plus écarlate. Un bon striking et de bonnes touches en anglaise. S’ajoute à cela un travail efficace en contre d’Amin durant la seconde reprise. L’élève d’Eric Simonini ne se décourage pas pour autant et parvient à gagner le 3ème round pour certains. « Je mérite d’être champion de la catégorie, j’ai prouvé ce soir que j’étais l’un des meilleurs. » déclare Fierceness après sa victoire à l’unanimité des juges. 

Amin Ayoub n’est pas forcément un finisseur, il aime faire le spectacle debout.

Tout le monde debout pour le Main Event

Enfin, le Main Event qui a continué de faire trembler le dôme de Paris opposant Abdoul «  The Lazy King » Abdouraguimov ( 16-1 ) face à Rafal Haratyk ( 16-5 ) a tenu toutes ses promesses. D’entrée, le public assiste à de beaux takedowns et le Nantais domine les débats au sol. Mais, dès le 2ème round, ce dernier n’arrive plus vraiment à s’exprimer alors que la quasi totalité du combat se passe au sol. On sent un Abdoul fatigué qui se décourage sans pour autant abandonner au fur et à mesure des rounds…précisons qu’il s’agissait d’une nouvelle catégorie de poids pour The Lazy King, plus lourde et qu’il sortait à peine d’une grippe pour combattre ce soir là.

Un mental hors norme

Sans aucun doute un manque d’explosivité et 24 minutes donc de domination à la faveur de Haratyk. Quand tout à coup à 30 secondes de la fin, Abdoul sort une clé de genou sortie de nulle part ! Et là s’en suit une célébration de la part du public en folie debout et encore choqué de ce qu’il vient de voir. L’extravagant du MMA Factory a régalé les fans de MMA ( qui témoignent de leurs émotions sur les réseaux sociaux ) et devient donc le premier double champion de l’ARES. « Je devais y croire jusqu’au bout pour montrer à mes enfants ce que c’est de ne rien lâcher. » a déclaré Abdoul lors de la conférence de presse post fight.

Un retournement de situation incroyable qui a enflammé le Dôme de Paris.

Dès lors, rendez-vous avec l’ARES 12 le 17 Mars prochain. Fernand Lopez a déjà annoncé l’organisation d’une soirée mensuelle pour 2023. Avec notamment celle du 12 Mai si elle est confirmée : Alioune Nahaye et Samy Sana ( aucune confirmation de ce dernier pour le moment ). À noter qu’à cette même date, le Bellator revient à l’Accor Hôtel Arena avec un nouveau grand prix organisé chez les Lightweight avec la présence du phénomène Mansour Barnaoui. 

View Comments (0)

Leave a Reply

Your email address will not be published.

Scroll To Top